Márcio Faraco et Milton Nascimento à la Philharmonie

Publié le par Paul Moes

Lundi 17 novembre 2008 à 20.00 heures à la Philharmonie
- Grand Auditorium -

 

50 Years of Bossa Nova

 

Part 1:

Márcio Faraco guitare, voix

Philippe Baden Powell piano

Raul Mascarenhas flûte, saxophone

Gerson Saeki basse

Julio Goncalveo percussion

Christophe de Oliveira batterie

Part 2:

Milton Nascimento guitare, voix

Daniel Jobim piano

Paulo Jobim guitare, voix

Paulo Braga batterie

Rodrigo Villa basse

 

 

Une soirée bossa nova hors pair – le jazz brésilien ensoleillé d’un line-up exceptionnel avec guitariste Márcio Faraco et l’auteur-interprète charismatique Milton Nascimento

 

Dans le cadre de Luxembourg Festival 2008

Milton Nascimento

 

Milton Nascimento a beaucoup fait pour la reconnaissance de la culture de sa région d'origine, le Minas Gerais, mais son intérêt pour des musiques aussi diverses que le jazz, le rock et toutes les musiques latines ont fait de lui l'un des musiciens les plus reconnus au Brésil et à travers le monde. Une popularité qu'il a largement réinvestie au profit de grandes causes humanitaires.

 

Milton Nascimento

Le Minas Gerais, est une région du sud-est brésilien qui doit son nom aux nombreuses mines d'or et de diamants qui font la richesse de cette partie du Brésil. Parmi toutes les pierres précieuses que l'on peut y trouver, il en est une dont l'éclat rayonne à travers le monde.Milton Nascimento naît à Rio de Janeiro en 1942. Il devient orphelin alors qu'il n'est qu'un bébé. Les employeurs de sa mère l'adoptent.

A trois ans, il les suit à Très Pontas, une petite ville de l'État de Minas Gerais. Il y connaît une enfance heureuse dans un milieu ouvert et cultivé. Son père, professeur de mathématiques, s'occupe également de la station de radio locale. Le jeune Milton ne se contente pas d'écouter toutes sortes de musiques. Il pratique en autodidacte d'abord l'harmonica, puis l'accordéon. Vers six ans, il organise des spectacles musicaux dans son jardin pour ses copains et à quatorze il reçoit sa première guitare. Dans sa rue habite Wagner Tiso ; le jeune pianiste et lui deviennent inséparables et fondent leur premier groupe. Leur répertoire comprend de la musique brésilienne, comme les toadas, courtes chansons mélancoliques spécifiques à chaque région, mais aussi des fox-trots et des reprises de Little Richard.

En 1958, comme pour beaucoup de musiciens de leur génération, la révolution bossa nova fait prendre conscience à Milton et Wagner qu'il est possible de créer une musique à la fois moderne et tout à fait brésilienne. Ils incorporent de la bossa à leurs spectacles. En 1963 Milton s'installe à Belo Horizonte, la capitale de Minas Gerais. Le jour, il gagne sa vie dans des bureaux et la nuit, il découvre le jazz qui le fascine et se fait de nouveaux amis dont les frères Lô et Marcio Borges. Le premier lui fait connaître les Beatles et avec le second, il vit une expérience déterminante grâce au cinéma…L'histoire raconte qu'après avoir assisté à quatre représentations du Jules et Jim de François Truffaut, les deux amis, stimulés par leur découverte, se sont mis à écrire leurs premières chansons.

Au milieu des années soixante, le Brésil connaît un phénomène qui fera beaucoup pour l'émergence de toute une génération de musiciens. Les festivals de musiques populaires sont des concours de chansons grâce auxquels se font connaître la plupart des chanteurs de la MPB (Música Popular Brasileira). Le premier de ces festivals est celui de São Paulo ; lors de sa seconde édition Milton Nascimento y remporte la quatrième place. En 1967, le chanteur Agostinho Santos, un des interprètes de la musique d'Orfeu Negro, et l'arrangeur Eumir Deodato poussent Milton Nascimento à s'y représenter. Malgré ses réticences à reprendre part à une compétition, il finit par céder. Trois de ses chansons sont retenues par le jury, elles obtiennent les quinzième, septième et deuxième place et Milton remporte le prix du meilleur interprète. C'est le grand démarrage de sa carrière et, durant la fin des années soixante, Milton se produit non seulement sur les grandes scènes nationales, mais aussi au Mexique et aux Etats-Unis. Ses talents d'auteur compositeur sont sollicités par la chanteuse Elis Regis, le saxophoniste Paul Desmond ou le réalisateur Ruy Guerra.

Pour l'enregistrement de ses trois premiers albums, il collabore avec Eumir Deodato, Luis Eca ou Herbie HancockPendant les années 70, il monte son propre groupe Som Imaginario, dans lequel on retrouve Wagner Tiso ou Nana Vasconcelos. Il enregistre une poignée d'albums où, tour à tour, il explore les musiques de sa région ou de toute l'Amérique du Sud, s'inspire des musiques liturgiques, pratique le jazz. Il participe à l'album " Native Dancer " de Wayne Shorter. Il chante en duo avec Mercedes Sosa ou Chico Buarque. Mais le fait le plus marquant de cette période est le collectif qu'il fonde avec ses amis du Minas Gerais "Clube da esquina". Les deux albums qu'ils enregistrent en 71 et 78 avec les frères Borges, Wagner Tiso, Beto Guiedes, Ronaldo Bastos, Fernando Brant et Eumir Deodato confèrent à Minas Gerais une position importante dans le Brésil musical, phénomène comparable au mouvement Tropicalia pour la musique créée à Bahia. "Clube da esquina" et "Clube da esquina vol. 2", auxquels participent de nombreux invités, tels Danilo Caymmi, Paulo Jobim, Chico Buarque, Ellis Regina, révèlent un important engagement politique, et la conjugaison des styles pop et jazz, des rythmes africains et des musiques latines, influencera de nombreux musiciens.

Durant les années 80 et 90, Milton Nascimento devient l'un des artistes brésiliens les plus connus au monde. La diversité de ses collaborations reflète l'étendue de ses centres d'intérêts. Il est fidèle à ses vieux complices brésiliens et travaille également avec Caetano Veloso, Nana Caymmi, Gal Costa, Rita Lee ou les instrumentistes mineiros Uakti. Il continue son exploration de la culture latine, reprend le poète cubain Silvio Rodriguez ou compose avec le chanteur portugais Sergio Godinho. Les musiciens de jazz l'adorent. Milton est un habitué des jams sessions avec Wayne Shorter. Il se lie d'amitié avec le guitariste Pat Metheny et est invité sur des disques de Manhattan Transfert ou Sarah Vaughan. Sa carrière est ponctuée de reprises des Beatles et, sur scène ou en studio, il fréquente de nombreuses stars de la pop musique : James Taylor, Jon Anderson et Peter Gabriel, pour son disque Angelus, mais aussi Sting, Paul Simon et même Duran Duran. Les préoccupations spirituelles et politiques de Milton Nascimento sont intimement liées à son travail d'artiste.

En 1982 il crée une œuvre chorale "Missa des Quilombos", dans laquelle il reprend un réquisitoire cinglant de Dom Hélder Camara contre la misère et le racisme. Le mouvement étudiant de 84 pour la démocratie adopte une de ses chansons comme hymne. Pour défendre les causes qu'il estime justes, il participe à des concerts de charité et insère les logos d'Amnesty International ou d'organisations écologiques sur ses pochettes de disque.

En 1990, son album Txsai est un réquisitoire pour la sauvegarde de la forêt amazonienne et la défense de ses habitants. On y trouve des enregistrements de différentes ethnies indiennes, des chansons leur rendant hommage et une mise en musique d'un texte de protestation lu par l'acteur River Phoenix. En 95, les Brésiliens s'inquiètent de la santé de Bituca, amical surnom du chanteur. Les rares fois où il apparaît en public, il semble fatigué, amaigri, malade. La rumeur le dit atteint du sida, il souffre en fait de diabète. Il se soigne, reprend du poids et réapparaît en pleine forme avec un album au titre évident Nascimento (naissance). Deux disques plus tard, dont Crooner, un album de reprises de standards du jazz, de bossa ou de Michael Jackson, au cours d'un voyage en avion avec
Gilberto Gil , les deux stars décident de faire cause commune et d' enregistrer l'album "Gil et Milton" où ils se donnent la réplique avec un profond respect et un évident plaisir.Il a connu les honneurs de l' Ordre de Rio Branco" (la décoration la plus importante au Brésil), le titre de "Chevalier des Arts et des Lettres", le Shell Prize, le Sharp Awards, il a été nommé ambassadeur du tourisme environnemental Brésilien, mais ce dont il peut être le plus fier, c'est d'avoir su conjuguer popularité, exigences artistiques et conscience politique.

Benjamin MiNiMuM

 

Born in Rio de Janeiro, at the age of 2 Milton Nascimento moved with his adoptive parents to Três Pontas, in the State of Minas Gerais. Despite the fact that Milton is originally from Rio de Janeiro, he was one of the musicians responsible for promoting the popular music from Minas Gerais. Endowed with an extraordinary voice, Nascimento started his music career at the age of 13, singing as a crooner, a singing style he returned to on his 1999 CD "Crooner". In his teens, he joined the group Luar de Prata with Wagner Tiso, whose mother taught piano notions. Nascimento worked on Rádio Três Pontas as a DJ, announcer and director. In 1963 and 1964, he played in the group W's Boys, whose members’ names all started with W: Wagner (Tiso), Waltinho, Wilson and Wanderley, which caused Milton to temporarily change his name to "Wilton".

Later on, Nascimento moved to Belo Horizonte, the capital of Minas Gerais, to do a degree course in Economics. There, he met with musicians who would became his long-term music partners, such as Márcio Borges, his brother Lô Borges and Fernando Brant. In Belo Horizonte, Nascimento played in several bands and in 1965 he moved to Rio de Janeiro, recording with the group Sambacana. In 1966 and 67, Nascimento took part in music festivals; his song "Travessia" (co-written by Fernando Brant) was placed second at a festival and Milton won an award for best performer. In that same year, Milton recorded his first album, and in 1968, on a trip to the U.S., he recorded the album "Courage".

In the years to follow, Nascimento recorded some of his most popular works: "Milton", "Minas", "Gerais" "Milagre dos Peixes" and the two volumes of "Clube da Esquina", which launched several musicians from Minas Gerais, like Lô Borges, Beto Guedes, Toninho Horta, Wagner Tiso, Nivaldo Ornellas, Nelson Ângelo, Tavito and others. In the 70's, some of his songs were censored by the military regime and he made other albums in the U.S. with Airto Moreira, Herbie Hancock, Wayne Shorter and others.

Milton Nascimento is regarded as one of the greatest Brazilian pop singers both in Brazil and abroad. Nascimento is also an outstanding composer who has influenced generations of musicians.

In 1998, Milton's album "Nascimento" won a Grammy for best World Music Record of the Year.

Nascimento's greatest hits include "Caçador de Mim" (Luís Carlos Sá/ Sérgio Magrão), "Nos Bailes da Vida", "San Vicente", "Bola de Meia Bola de Gude" (written with F. Brant), "Canção da América" (written with F. Brant), "Coração de Estudante" (written with W. Tiso), "Fé Cega, Faca Amolada" (written with Ronaldo Bastos), "Maria Maria" (written with F. Brant), "Paula e Bebeto" (written with Caetano Veloso), "Ponta de Areia" (written with F. Brant), "Milagre dos Peixes" (written with F. Brant), "Beijo Partido" (written with Toninho Horta), "Tudo Que Você Podia Ser" (Lô Borges/ Márcio Borges), "Sentinela" (written with F. Brant), "Um Girassol da Cor do Seu Cabelo" (L. Borges/ M. Borges), "Cais" (written with R. Bastos), "Encontros e Despedidas" (written with F. Brant), "O Cio da Terra" (written with Chico Buarque), "Calix Bento" (Tavinho Moura), "Nada Será como Antes" (written with R. Bastos), "Fazenda" (written with Nelson Ângelo) and "Cravo e Canela" (written with R. Bastos).

 

  

Marcio Faraco

Né dans la petite ville d'Alegrete, le jeune Marcio Faraco fait ses premières armes de musicien en qualité de guitariste rock. Il traverse ensuite l'Atlantique pour tenter l'aventure en France où il rencontre Chico Buarque. Après sept ans de soirées et de galas, il est repéré par le label Universal Jazz qui commercialise son premier album Ciranda en 2000 puis le deuxième Interior en 2002. Le 28 février 2005 marque la sortie de Com Tradiçao, dernier opus de l'exilé poétique, comme il aime à se définir. Ce disque mélange ballades agréables et samba vitaminées dans le plus pur style traditionnel brésilien.

 

Une voix douce comme une caresse, des compositions calmement ensoleillées, voici revenir le Parisien du Brésil dont la bossa épurée avait charmé le public de Fresnes en 2001. Trois albums plus tard, il s’est fait une place parmi les grands et semble au sommet de son art. De ballade sensible en samba régénérante, ses mélodies voyagent parmi les rythmes traditionnels brésiliens et prennent des accents de jazz. Le chanteur, qui est aussi excellent guitariste, est entouré de musiciens qui rivalisent en délicatesse. En concert il installe une chaleureuse intimité (www.agendaclturel.fr )

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