Orchestre Philharmonique du Luxembourg / Wolff à la Philharmonie

Publié le par Paul Moes

Jeudi 13 novembre 2008 à 20.00 heures à la Philharmonie
Vendredi 14 novembre 2008 à 20.00 heures à la Philharmonie

Orchestre Philharmonique du Luxembourg / Wolff
Hugh Wolff direction

Melanie Diener soprano

Daniela Sindram mezzo-soprano

Hubert Delamboye ténor

 

Dmitri Chostakovitch: De la poésie populaire juive (Aus jiddischer Volkspoesie) op. 79a

Gustav Mahler: Symphonie N° 9 D-Dur (ré majeur)

 

 

Backstage: 19:15 ED

Remy Franck:

Wann aus Angscht Musek gett (L)

 

Dans le cadre de «Luxembourg Festival»

 

Tickets:

www.philharmonie.lu, (+352) 26 32 26 32

Luxembourgticket.lu, (+352) 47 08 95-1

 

Un grand chef d’orchestre à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg dans un somptueux programme Mahler–Chostakovitch

 

Lorsque Dmitri Chostakovitch joua pour la première fois en privé huit de ses mélodies De la poésie populaire juive, ses amis lui conseillèrent, s’il voulait que son cycle soit joué en public, de faire en sorte qu’il se termine bien – d’où l’ajout de trois mélodies dans lesquelles le poète juif raconte son bonheur dans le kolkhoze. Cachées jusqu’à la mort de Staline, celles-ci ne furent créées qu’en 1955 à Léningrad. Fidèles au folklore, elles juxtaposent sans vergogne les assonances humoristiques d’Une maman et une tante aux petits soins aux violentes bourrasques de L’Hiver. Comme Chostakovitch, Gustav Mahler avait un faible pour le folklore, la danse et les marches; et comme Chostakovitch ses mélodies, il composa sa Neuvième Symphonie dans des circonstances particulièrement difficiles. Sans doute le célébrissime Andante (premier mouvement) exprime-t-il «un amour inouï de la terre et son désir d’y vivre en paix, d’y goûter encore la nature jusqu’à son tréfonds, avant que ne survienne la mort.» (Alban Berg). Mais qu’en est-il du champêtre Ländler ou du fulgurant Rondo-Burleske qui lui succèdent? Réponse en direct les 13.11. et 14.11. par l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg dirigé par Hugh Wolff.

 

Orchestre Phiharmonique du Luxembourg

Directeur musical et chef titulaire: Emmanuel Krivine

Dépositaire depuis soixante-quinze ans de la grande tradition symphonique européenne, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg poursuit une singulière carrière. Dès son origine, son histoire est liée à celle de la radiodiffusion. Dans un contexte audiovisuel bouleversé, c’est l’État luxembourgeois qui reprend l’Orchestre en 1996 et le place dans une Fondation spécialement créée à cette fin, la Fondation Henri Pensis, du nom du premier directeur musical de l’Orchestre. Ainsi, l’Orchestre Philharmonique peut pleinement remplir sa mission de service public et se distinguer dans le paysage européen par le dynamisme de ses activités et la qualité de ses prestations. Henri Pensis, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon et Bramwell Tovey ont été ses cinq directeurs musicaux sur près de 70 ans d’existence. Emmanuel Krivine est directeur musical et chef titulaire depuis septembre 2006. En résidence à la Philharmonie de Luxembourg, les 100 musiciens de l’OPL assurent une riche saison comprenant plusieurs prestigieux cycles de concerts. Avec plus de 1.000 abonnés par cycle, l’OPL se montre ainsi fidèle à son grand potentiel artistique. D’autres programmations ne sont pas moins importantes. L’Orchestre fait preuve de souplesse et d’une grande capacité d’adaptation en phase avec le monde contemporain pour jouer de la musique de notre temps, de l’opéra au Grand Théâtre, des Live Cinema ainsi que des concerts pour les jeunes et pour les familles. L’Orchestre a son propre département éducatif, login-music, qui organise des concerts pour les écoles et les familles, des ateliers dans lesquels les musiciens et les participants font ensemble de la musique et explorent ainsi les grandes œuvres de la littérature pour orchestre, des concerts de poche dans les écoles et les hôpitaux ainsi que des projets avec les lycées où quelques classes participent activement à la préparation de diverses productions d’abonnement de l’OPL. Le prestige de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg se laisse mesurer aux grands noms qu’il ne cesse de rencontrer. En 2008–09 ce sont Lionel Bringuier, Aldo Ciccolini, Bernarda Fink, Julia Fischer, Rafael Frühbeck de Burgos, Michael Gielen, Soile Isokoski, Janine Jansen, Sergey Khachatryan, Nikolai Lugansky, Kazushi Ono, Jukka-Pekka Saraste, Hugh Wolff et Tabea Zimmermann. L’OPL développe une activité intense hors de Luxembourg. En Europe, ses tournées l’ont conduit dans des villes telles que Vienne (Musikverein, Konzerthaus), Berlin (Philharmonie) Munich (Gasteig, Residenztheater, Herkulessaal), Francfort (Alte Oper), Salzbourg (Festspielhaus), Paris (Théâtre de Champs-Elysées, Théâtre du Châtelet, Cité de la Musique, Salle Pleyel), Bruxelles (Palais des Beaux-Arts), Amsterdam (Concertgebouw), Londres (Barbican Center), Moscou (Conservatoire Tchaïkovsky), Athènes (Megaron), Rome (Sala Santa Cecilia). En 2003, une grande tournée a conduit l’Orchestre Philharmonique en Asie (Macao, Chine et Corée du Sud) et en octobre 2004, il a fait sa première tournée aux États-Unis. Les tournées les plus récentes ont mené l’Orchestre en Espagne, en Suisse, en France, en Autriche et en Italie. Grâce aux retransmissions radiophoniques sur des ondes de la Radio 100,7 et du réseau de l’Union Européenne de Radiodiffusion, les activités de l’Orchestre ont très souvent un auditoire qui dépasse largement les frontières du pays. Par ailleurs, l’Orchestre a réalisé une trentaine d’enregistrements discographiques pour le label parisien Timpani: une intégrale des œuvres pour orchestre ainsi que la musique de chambre de Maurice Ohana, une intégrale des œuvres pour orchestre de lannis Xenakis des œuvres (la plupart en première mondiale) de Ernest Bloch, Lili Boulanger, Jean Cras, Philippe Gaubert, Arthur Honegger, Klaus Huber, Ivo Malec, Bohuslav Martinů, Gabriel Pierné, Francis Poulenc, Albéric Magnard, Albert Roussel, Vincent d’Indy, Joseph-Guy Ropartz, Sylvano Bussotti et Hugues Dufourt. La production discographique a été récompensée par plus de 75 prix internationaux, dont le Best Record of the Year des  Classical Awards au Midem pour Cydalise et le Chèvre-Pied de Gabriel Pierné et un Orphée d’Or de l’Académie du disque Lyrique à Paris pour le premier enregistrement de l’opéra Polyphème de Jean Cras. L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg est subventionné par le Ministère de la Culture et par la Ville de Luxembourg.

 

Hugh Wolff direction

Le chef d’orchestre américain Hugh Wolff (www.HughWolff.com) fait partie des plus grands chefs d’orchestre de sa génération. Il est né en 1953 à Paris de parents américains. Diplômé de Harvard, Hugh Wolff a obtenu une bourse pour poursuivre ses études à Paris où il a étudié la direction d’orchestre avec Charles Bruck et la composition avec Olivier Messiaen. Il s’est ensuite perfectionné à Baltimore avec Leon Fleisher. Wolff a commencé sa carrière professionnelle comme chef d’orchestre assistant de Mstislav Rostropovich au Washington Symphony Orchestra en 1979. Il est ensuite devenu directeur musical du New Jersey Symphony Orchestra de 1985 à 1992. Il été engagé comme chef d’orchestre principal au Saint Paul Chamber Orchestra en 1988, puis en tant que directeur musical de 1992 à 2000. Le New York Times a écrit à propos de cette collaboration: «Le Saint Paul Chamber Orchestra a développé, sous la direction de Hugh Wolff, un son particulièrement poli […] Mr. Wolff mène ses interprétations avec un goût impeccable.» Il s’est rendu en tournée avec l’orchestre aux États-Unis, en Europe et au Japon. Hugh Wolff est devenu chef d’orchestre principal du Radio-Sinfonie-Orchester (RSO) Frankfort en 1997. Après deux renouvellements, son contrat a pris fin saison 2005/06. Hugh Wolff poursuit une étroite collaboration avec l’orchestre et il retournera à Francfort les saisons prochaines. Il a réalisé de nombreux enregistrements avec le Radio-Sinfonie-Orchester (RSO) Frankfort et s’est produit au festival de Salzbourg, au Rheingau Musik Festival, à la Mozart Fest Würzburg, en France, en Italie, et en Estonie, ainsi que lors d’une tournée à grand succès de trois semaines au Japon. Le Sunday Times a écrit au sujet de leur enregistrement des Symphonies N° 1 et N° 6 de George Antheil: «Le Radio-Sinfonie-Orchester nous éblouit sous la direction de Wolff». Il a dirigé tous les plus grands orchestres d’Amérique du Nord, dont ceux de Boston, Chicago, Philadelphie, Los Angeles, New York, San Francisco et Toronto, ainsi que les principaux ensembles au Canada, en Australie et au Japon. Ses engagements européens l’ont mené au Gewandhaus de Leipzig, au NDR Sinfonieorchester à Hambourg, au Philharmonia Orchestra, à l’Orchestre symphonique de la radio finlandaise, à la Deutsche Kammerphilharmonie, à la Dresdner Philharmonie, à l’Orchestre National de la Radio Danoise, à l’Orchestre National de Lyon et à l’Orchestre Philharmonique Tchèque. Wolff a enregistré une vaste discographie avec le label Teldec, d’œuvres de Haydn à Stravinsky avec le Saint Paul Chamber Orchestra et le Philharmonia Orchestra. Parmi ses enregistrements pour Decca figurent un CD d’œuvres de Aaron Jay Kernis avec le City of Birmingham Symphony Orchestra (label Argo), et un CD avec Jean-Yves Thibaudet et le BBC Symphony Orchestra. Il a également enregistré les concertos pour violon de Barber et Meyer avec Hilary Hahn pour Sony Classical, ainsi que le CD des Symphonies N° 1 et N° 6 de Antheil, lauréat du Cannes Classical Award en 2001. Wolff et sa femme, Judith Kogan, ont trois enfants: Alexander, Matthew and Aaron.

 

Melanie Diener soprano

Née près de Hambourg, Melanie Diener a étudié le chant à Stuttgart et à Mannheim avec Rudolf Piernay. Elle a remporté de nombreux concours nationaux et internationaux dont l’Internationaler Mozartwettbewerb à Salzbourg en 1995, ainsi que le concours international Reine Sonja à Oslo où elle a reçu le prix Kirsten Flagstad, distinction rarement attribuée à une étrangère. En juin 1996, elle a fait ses débuts scéniques au Garsington Opera Festival dans le rôle d’Ilia (Idomeneo) de Mozart et a remporté dans ce même rôle un immense succès à l’Opéra de Munich en 1997. Parmi les étapes marquantes de sa carrière, il faut citer ses débuts dans Fiordiligi (Così fan tutte) au Covent Garden à Londres et au Palais Garnier à Paris, à Lausanne, Ferrare, Dresde et Zurich. C’est toujours avec Fiordiligi que Mélanie Diener a débuté au Met de New York, ovationnée par la presse et le public. Elle a également connu un grand succès dans Donna Elvira (Don Giovanni) au Covent Garden de Londres, au Palais Garnier, à Vienne, Munich, Aix-en-Provence, au Met et au Japon. Elle a également chanté Donna Elvira en 2002 au festival de Salzbourg dans une nouvelle production de Don Giovanni sous la direction de Nikolaus Harnoncourt, mise en scène de Martin Kusej, reprise en 2003 et 2006. Elle a interprété d’autres rôles mozartiens: Elettra (Idomeneo), La Comtesse (Le Nozze di Figaro) et Vitellia (La Clemenza di Tito) avec James Levine au Met en avril 2005. Saison 2003/04, Mélanie Diener a débuté dans La Maréchale (Rosenkavalier) à Berlin et chanté Chrysothemis (Elektra) sous la direction de Christoph von Dohnányi à Zurich, Vienne et Monte-Carlo. En mars 2005, elle a chanté Ellen Orford (Peter Grimes) à Vienne et Katja Kabanova à Berlin. Elle était de retour de retour à Berlin en 2007 dans Vitellia (Clemenza di Tito)  Au concert, Melanie Diener a chanté avec les plus grands orchestre d’Europe et des États-Unis (Cleveland, Boston, Philadelphia, New York). Munie d’un répertoire considérable, Elle se distingue particulièrement dans son interprétation des Vier letzte Lieder de Richard Strauss qu’elle a chantés, entre autres, à Salzbourg, Londres, Milan, Paris, Turin, Zurich, Vienne et Francfort, ainsi que dans Der Wein et Sieben frühe Lieder d’Alban Berg, Erwartung et Gurrelieder D’Arnold Schönberg, le War Requiem de Benjamin Britten et Les Illuminations et la Lyrische Symphonie de Alexander von Zemlinsky. Melanie Diener travaille avec des chefs d’orchestre tels que C. Abbado, S. Bychkov, H. Blomstedt, R. Chailly, Ch. von Dohnanyi, Ch. Eschenbach, B. Haitinik, K. Masur, K. Nagano, N. Marriner, A. Pappano, W. Sawallisch, F. Welser-Möst et David Zinman. Parmi ses projets futurs, elle chantera la Symphonie N° 9 de Beethoven avec Kurt Masur à Pairs, Baden-Baden et Francfort, Katja Kabanova dans une nouvelle production à Vienne, Chrysothemis à Munich, la Lyrische Symphonie à Madrid, La Maréchale dans une nouvelle production de Rosenkavalier à Hambourg, les Gurrelieder à Barcelone, Die Walküre à Stuttgart, Sieben frühe Lieder avec Michael Gielen à Freiburg (SWR) et Strasbourg, le War Requiem avec le MDR Sinfonieorchester à Leipzig, Fidelio avec Bernhard Haitink à Zurich, en concerts avec Hugh Wolff à Luxembourg et Strasbourg, et Mathis der Maler de Hindemith à Paris.

 

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