Lyrisme, Elegance, Energie

Publié le par Paul Moes

Lyrisme, Elegance, Energie
 
Lundi le 26 novembre 2007, nous avons assisté à un très beau concert, dans le cadre des Rencontres Solistes Européens à la Philharmonie.
 
Lise de la Salle ne nous pas déçu.
 
A une amie qui nous a demandé de caractériser son jeu en trois mots, nous avons répondu: Lyrisme, élégance, énergie. Nous n'avons pas trouvé mieux. C'est pas mal.
 
Le Concerto pour piano et orchestre n° 2 en sol mineur op; 22 nous a surpris par la multitude de ses mélodies. Le piano y est le Seigneur et l'orchestre son dévoué serviteur. Jack Martin Händler a l'énorme mérite d'avoir su humblement se plier à cette exigence.
 
La soliste, a élégamment dirigé le "débat" en gardant avec grâce le dernier mot. Cependant à aucun moment Lise de la Salle n'a cédé à la tentation de simple bavardage, elle s'est faite conteuse lyrique.
 
Dans le solo de l'andante du début, elle a su rappeler avec discrétion et humilité les improvisations pour orgue de Bach (dont elle apprécie tellement les fugues). Le scherzo du deuxième mouvement fut ravissant d'espièglerie et de malice. La tarentelle du presto final nous a séduit par la complicité espiègle entre les Solistes et la soliste.
 
Le jeu de Lise de la Salle de ce soir fut resplendissant par sa générosité, émouvant par ses inflexions et ses élans,captivant par l'unité de son discours; Elle a su varilisedelasalle-event-copie-1.jpger, parfois avec vigueur, des instants de sobriété grave et des rêves délicieux, sans succomber a aucun moment à la tentation de l'aspect bouillonnant et ironique de la partition. Si parfois son énergie nous emporta, se fut dans un tourbillon parfaitement contrôlé.
 
Ce fut du début à la fin un festival d'allégresse, de virtuosité et de contrastes intuitifs quasi félins. Tout cela traversé par une classe étonnante de fraîcheur et de jeunesse. Lise de la Salle sait ce qu'elle veut et elle peut ce qu'elle veut!
 
Son talent technique dans cette œuvre, difficile pourtant dans sa légèreté, fut aussi très convaincant. Pourtant, le grand Artur Rubinstein a dit de ce concerto, qui fut son véritable cheval de bataille " Une pièce difficile à maîtriser". Point de vue orchestration fions nous a Ravel qui tenait ce concerto pour "la pièce la plus merveilleusement orchestrée"
 
Pour conclure en une phrase:
 
Lise de la Salle semble chercher à retenir l'attention par l'émotion, rien d'autre........et elle y parvient sans peine.
 
Dans le Haydn du début et le Schubert de la fin l'engagement des SEL fut à la hauteur de la soliste de la soirée?
 
Paul Moes
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