Edward Steichen présent à Echternach

Publié le par Paul Moes

Jeudi 29 mai 2008 à 20.00 heures au Trifolion à Echternach (Festival)

 

Solistes Européens

 

Dir. Jack Martin Händler
Yveta Slezakova, violon
Jean Dupouy, alto

A. Roussel (Sinfonietta op. 52), R. Vaughan-Williams (“The lark ascendine), P. Hindemith (“Music of mourning”), A. Mullenbach (Cantabile pour cordes), O. Respighi (“Antiche Danze ed Arie Set I), J. Cikker (“Memories for 5 woodwind and strings”), M. de Falla (“El amor brujo: ritual fire dances”), M. Slavicki (“The Family of Man” - création mondiale )

Avec la création de « The Family of Man » du compositeur tchèque Milan Slavicky, le public découvrira une nouvelle oeuvre de cet amoureux du Luxembourg qui s’est laissé impressionner par la sublime collection d’Edward Steichen.


 


Milan Slavický est né le 7 mai 1947 à Prague dans une famille dont plusieurs membres s'illustrèrent dans la musique. Son grand-père, élève de Janáček à l'Ecole d'orgue, fut organiste, violoniste et chef de chœur. Son père, Klement, par son intégrité jouissait d'une autorité morale dans le milieu musical et ses compositions parlaient à l'âme profonde du peuple tchèque. Ses études générales terminées, il se tourna naturellement vers la musicologie qu'il étudia à la Faculté de philosophie de l'Université Charles de Prague durant les années 1965 - 1970 et la composition à l'Académie des arts Janáček à Brno dans les classes de Jan Kapr et Csirad Kohotek pendant les années 1968 - 1973. Après l'obtention de son diplôme de doctorat en 1972, il compléta son cursus par l'étude de la théorie de la musique à l'Académie des Arts de Prague sous la férule de Karel Janecek et Karel Risinger (1970 - 1972) et à l'Académie tchécoslovaque des Sciences toujours sous le tutorat de Karel Risinger. Il travailla comme producteur dans la compagnie Supraphon de 1973 à 1981, puis en tant que producteur indépendant, éditeur de musique, musicologue et compositeur. Depuis 1990, il enseigne la musicologie à l'Université Charles et depuis 1994, il ajouta l'enseignement de la composition à l'Académie des Arts de Prague. Mais ses activités ne se cantonnèrent pas dans son seul pays. Artiste en résidence à Boston en 1989, il donna quantités de lectures et anima des ateliers de travail à Vienne, Lucerne, Leipzig, Bochum, Londres, Cardiff, Saint-Louis aux USA. Il participa à de nombreuses conférences et à des congrès musicaux à Paris, Lyon, Londres, Barcelone, Dresde, Prague. Il rédigea deux livres, plusieurs essais, articles et programmes de radio.

En tant que producteur de musique enregistrée, il réalisa plus de 500 disques pour Supraphon, Panton, Opus… Ses enregistrements furent récompensés par de multiples prix internationaux dont le Grand prix de l'Académie Charles Cros en France.

Il s'impliqua dans le Festival international du Printemps de Prague, devint vice-président de l'association centenaire Umelecka beseda, fut membre du jury du fameux concours de piano Vianna da Motta, membre du jury de concours de compositeurs à Prague.

Ses compositions furent jouées dans son pays et à l'étranger par différents orchestres : la Philharmonie tchèque, l'orchestre symphonique de Prague, l'orchestre philharmonique de Brno, les Solistes Européens du Luxembourg, la Camerata de Zurich, l'orchestre philharmonique d'Erfurt, l'orchestre de la radio-télévision de Ljubjana, sous la direction de chefs prestigieux : Václav Neumann, Jiří Bělohlávek, Vladimír Válek, Václav Smetáček, Serge Baudo. Des ensembles de chambre et de nombreux solistes assurèrent l'exécution de ses œuvres : les BBC Singers, le quatuor Brodsky, les Madrigalistes de Prague, les pianistes Ivan Klansky et Peter Toperczer, les organistes Luc Antonini et Susan Landale.

Plusieurs de ses compositions lui furent commandées par des festivals et des solistes. A l'occasion du centième anniversaire de l'orchestre philharmonique tchèque, il appartint au groupe de compositeurs à qui on commanda une œuvre pour cet événement, ses compatriotes Petr Eben et Marek Kopelent, l'Espanol Cristóbal Halffter, l'Allemand Hans Werner Henze et le Polonais Krzysztof Penderecki. Par ailleurs, des prix internationaux attirèrent l'attention des mélomanes sur le compositeur, à Dresde il reçut le prix Carl-Maria von Weber en 1978 et sept ans plus tard, du lointain Brésil lui arriva le prix de la ville de Brasilia.

"Mon langage musical se construit depuis le début des années 70, sur le principe du choix des intervalles. J'utilise constamment six des douze intervalles, ce qui donne aux pièces une certaine accentuation de la mise au point matérielle. On peut comparer ce procédé à un peintre qui concentre son attention sur un nombre restreint de couleurs et de leurs nuances. Dans certaines compositions créées dans les années 90 (par exemple Rapprochement II ou Synergie) j'oppose ce choix à un mode plus consonant, procédé par lequel j'essaie d'arriver à des changements de rythme et de tension à l'intérieur de la composition musicale. Pour beaucoup de mes compositions, je m'inspirais de l'art plastique ou de la littérature. Les textes que je mets en musique sont en général des textes liturgiques latins et ils traitent des problèmes-clés de la vie qui restent toujours d'une actualité brûlante !" (Milan Slavický)

Publié dans Mai 2008

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